segunda-feira, 28 de setembro de 2015

J'aurais pu


J’aurais pu devenir riche si j’avais choisi l’or plutôt que mes amitiés.

J’aurais pu être célèbre si j’avais cherché la renommée pendant les heures où je m’appliquais à jouer.

Et me voici, assis à l’extrémité de ma vie, jetant un coup d’œil derrière moi pour voir tout ce que j’ai fait avec ces jours et ces années qui étaient miens et tout ce qui m’est arrivé.

Je n’ai pas vraiment de fortune à léguer à ceux qui porteront mon nom. Et je n’ai rien fait qui soit susceptible de m’assurer une place sur les registres de la renommée. Mais j’ai adoré le ciel et ses grands espaces bleus; j’ai vécu avec les arbres et les oiseaux; j’ai dédaigné l’or et l’argent pour partager des plaisirs comme ceux-là.

J’ai donné mon temps aux enfants qui sont venus; nous avons joué ensemble bruyamment. Et je n’échangerais pas les heures heureuses passées avec eux pour tout l’argent que j’aurais pu faire.

J’ai choisi d’être connu et aimé par quelques personnes, et j’ai fait la sourde oreille aux applaudissements des hommes; et je referais les mêmes choix si la chance m’était donnée de revivre ma vie.

J’ai vécu avec mes amis et j’ai partagé leurs joies, connu leurs peines avec toutes leurs larmes; j’ai fait une belle récolte avec les quelques arpents de ma vie, même si certains prétendent que j’ai gaspillé mon temps.

J’ai été à même de bien profiter de mes belles choses, et je crois avoir ainsi rempli ma vie de mon mieux. Et au crépuscule de ma vie, je ne regrette pas tout l’or que j’aurais pu posséder.


Qui d'entre nous, parents, n'a pas reçu maintes fois cette phrase en plein coeur et qui n'a renoncé alors à l'envie de se justifier?
Un jour quand mes enfants seront assez grands pour comprendre, je leur expliquerai...
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  • C'est parce que je t'aimais que je te harcelais pour savoir où tu allais, avec qui, et à quelle heure tu rentrerais.

  • C'est par amour que je t'ai poussé à acheter une bicyclette avec ton propre argent.

  • Que, sans mot dire, je t'ai laissé découvrir par toi-même que tel ami choisi entre mille, ne valait pas grand-chose.

  • Que je t'ai obligé à rendre à l'épicier une tablette de chocolat entamée et à te faire avouer que tu l'avais volée.

  • Que j'ai passé deux heures à te faire ranger ta chambre alors que cette tâche ne m'aurait pris à mois plus d'un quart d'heure.

  • C'est par amour que je t'ai laissé voir ma colère, ma déception, mon chagrin et mes larmes.

  • Que je t'ai souvent refusé. ce que disais-tu, tous les autres pères permettaient.

  • C'est parce que je t'aimais que je devinais ton mensonge quand tu me racontais qu'à telle soirée, il y aurait des grandes personnes et aussi que je te pardonnais quand mes soupçons se confirmaient.

  • C'est parce que je t'aimais que je te faisais descendre de mes genoux, que je lâchais ta main, que je restais insensible à tes prières et sourde à tes exigences, je voulais absolument que tu apprennes à te tirer d'affaire  sans moi.

  • C'est par amour que je t'ai accepté tel que tu es sans songer à ce que j'aurais souhaité que tu sois.

  • C'est par amour, surtout, que j'ai eu le courage de te dire non, sachant très bien que tu m'en voudrais.  Et cela a été plus dur que tout le reste.

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